L’INTERVIEW D’ANTOINE GARREL

1ère interview sur Fred’s Backstages et pas avec n’importe qui, puisque Antoine Garrel, batteur/DJ et performer de talent,  a eu la gentillesse de me faire confiance et de répondre à mes questions pour nous raconter son parcours, ses projets et nous annoncer en exclusivité toutes les dates de sa tournée jusqu’en 2019. 

SHOWS 2018-2019

Un garçon à suivre de très près car si vous êtes fan de batterie, de percus et d’électro, vous ne pouvez pas passer à côté d’Antoine et de son énergie débordante 😉 Et si vous n’avez pas encore découvert son PORTRAIT c’est par ici  ⇒ Antoine Garrel, un musicien Tri-dimensionnel

Allez hop c’est parti pour l’interview backstage!

Tu es encore un petit bout et on te demande quel instrument tu rêverais de jouer, tu choisis lequel et pourquoi ?

La batterie, sans hésiter ! (Rires) J’ai toujours trouvé cet instrument intéressant et captivant à regarder, il y a un côté très visuel et imposant… La batterie, et les percussions, attirent souvent les jeunes car le rythme est universel, et peut à mon avis être ressenti dès le plus jeune âge ! Si c’était à refaire et que je devais choisir un autre instrument, je me suis toujours dit que ce serait le piano, car on peut vraiment tout jouer avec cet instrument !

Est-ce que c’est toujours ton instrument de prédilection aujourd’hui ?

Il semblerait que oui ! (Rires) La batterie, et la musique au sens large, m’accompagnent dans ma vie au quotidien depuis tout petit, et cette passion ne m’a jamais lâché ! Elle n’a d’ailleurs fait que grandir au fil des années…

La musique, tu l’as apprise plutôt en école de musique, conservatoire, en autodidacte, en regardant des vidéos sur YouTube ?

Je considère mon parcours comme hybride, dans le sens où j’ai tout de même débuté à l’âge de 8 ans avec des cours dans l’école de musique de ma ville d’enfance. Mais en parallèle de ces cours, essentiels pour apprendre les fondamentaux, j’ai toujours cherché à jouer en groupe, à me filmer, à regarder des vidéos, à me rendre à des masters class… Cela fait quelques années que j’ai arrêté les cours pour développer d’autres aspects liés au métier de musicien (mon oreille musicale, le marketing, la réalisation de clips…), j’espère pouvoir me dégager du temps pour en reprendre à l’avenir. Je pense que le processus d’apprentissage (dans la musique comme dans d’autres disciplines) ne prend jamais vraiment fin. C’est primordial de se remettre constamment en question dans ce milieu et de ne pas rester sur ses acquis.

Joues-tu de plusieurs instruments ?

Je ne me considère pas comme étant multi-instrumentiste, mon domaine de prédilection étant la batterie. Je m’intéresse en revanche fortement aux autres percussions ainsi qu’à tous les logiciels de MAO permettant de créer ses propres morceaux, intros de shows, ou ambiances musicales pour des clips vidéo.

Je suis justement ton instrument préféré, où as-tu envie de jouer avec moi ?

Dans un vaisseau spatial en direct du cosmos !

A quel âge la musique est passée du concept « loisirs » à « carrière possible » ?

Pour être honnête, j’ai toujours avancé au fil des années en me disant qu’un jour, la musique pourrait devenir pour moi bien plus qu’une passion. Je me souviens de ma première expérience de groupe au collège et je pense avoir déjà à l’époque eu envie de faire les choses le plus sérieusement possible. C’est d’ailleurs durant cette période-là que je me suis mis sur Facebook, après avoir été convaincu par mes potes musiciens d’utiliser ce réseau social pour organiser nos répétitions plus facilement (rires). Il se trouve que j’ai rapidement pris goût aux réseaux sociaux en commençant à gérer la com de ce groupe. Je trouvais ça dingue à l’époque de poster quelques photos prises par nos amis ou nos parents lors de nos premiers concerts et de voir les likes et commentaires en retour… Quel que soit le projet dans lequel j’ai pu être impliqué depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours cherché à m’investir dans une dynamique professionnelle.

Dans ton école de musique idéale il y a quoi ?

J’imagine une pièce avec plein de batteries différentes et des distributeurs d’accessoires remplis de baguettes…

Dans ta loge idéale, on trouve quoi ?

Des sushis, des Kinder Bueno et du tiramisu… pas très équilibré comme catering ! (Rires)

Sur ta scène idéale, on trouve qui ?

La chanteuse Christina Grimmie, révélée lors de la saison 6 de The Voice aux Etats Unis que je trouve incroyable. Une artiste malheureusement partie beaucoup trop tôt et de manière tellement tragique… Ensuite, Simon Tellier à la batterie, un jeune batteur français qui travaille surtout en Angleterre et qui, au-delà de la batterie a une vision vraiment globale de la musique que je respecte énormément. A la basse, Marcus Miller, qui a bercé mon enfance et que j’ai eu l’occasion de voir sur scène, un artiste exceptionnel.

Raconte-nous-en quelques mots ton parcours artistique qui est assez atypique car finalement c’est un mix entre celui de musicien, de journaliste et de performeur avec un concept électro et visuel atypique ?

C’est vrai que mon parcours artistique m’a amené à réaliser des projets assez variés en portant différentes casquettes. Mais chaque projet a toujours eu comme fil conducteur la musique. J’ai tout d’abord commencé la batterie de manière classique on va dire, comme tout jeune batteur qui commence du haut de ses 8 ans. Rapidement, avec les réseaux sociaux et ma découverte de YouTube, j’ai eu envie de me filmer pour partager mes reprises avec mes amis sur Facebook. Cet intérêt pour la vidéo m’a amené à réaliser des clips pour d’autres personnes, comme par exemple le clip « La Baguetterie Paris – Visite Guidée » que j’ai réalisé en collaboration avec Thierry Lalite.

En plus de la vidéo, j’ai également eu envie de me mettre au journalisme assez vite. Ma toute première interview a été celle du percussionniste de Tryo, Daniel Bravo. Une rencontre dont je me souviendrais toute ma vie car Danielito est d’une très grande gentillesse. Je réalisais à cette époque mes interviews en les publiant sur mon site web. C’est par la suite que j’ai rencontré Sébastien Benoits, Réacteur en Chef de Batterie Magazine, qui m’a proposé d’intégrer l’équipe du magazine. Une collaboration qui me tient particulièrement à cœur depuis 2014.

J’ai également pris beaucoup de plaisir à développer une facette plus pédagogique il y a quelques années, en animant des ateliers « découverte de la batterie et des percussions corporelles » à destination d’un public jeune.

J’ai également donné des masters class dans des écoles de batterie et médiathèques sur le thème de la batterie électronique.  Depuis quelques années, c’est dans le milieu des musiques électroniques que j’ai choisi de m’aventurer, car ayant eu un véritable coup de foudre pour ces styles de musique. C’est de là qu’est née mon envie de créer un kit hybride électronique et acoustique, avec des platines pour mixer.

Vu ton parcours qui a finalement démarré assez jeune, tu es presque aussi entrepreneur qu’artiste. Quelle casquette te convient le mieux ?

IMG_1760Je pense que les deux casquettes me correspondent bien ! Ayant commencé la musique jeune et comme j’ai toujours adoré m’occuper de la communication de mes projets, d’autres facettes du « business » sont tout naturellement arrivées par la suite : le démarchage, la gestion d’une date d’un point de vue logistique, les relations avec mes sponsors…

Dans un monde où beaucoup d’artistes se lancent dans l’autoproduction et le management à 360°, je suis persuadé qu’être musicien à l’heure actuelle se suffit plus. Il faut absolument développer d’autres facettes du métier.

Quels sont tes projets demain et après-demain ?

Je travaille depuis près d’un an sur mon propre concept de performance live Percussions DJ. Je parle bel et bien de performance puisque ce show a été pensé autant pour les sonorités que pour l’aspect visuel du kit que je joue !

L’originalité de mon set up, en plus de jouer debout, est d’avoir réfléchi à un kit unique alliant des percussions électroniques et acoustiques, des éclairages LED intégrés, et des platines pour mixer… Ce concept est donc aujourd’hui mon principal projet, et je compte bien continuer de le développer dans les mois à venir !

Kit

Y a-t-il des artistes avec lesquels tu rêves de jouer ou avec qui tu as déjà eu la chance de jouer ?

Il y a des artistes dont je rêverais faire la première partie, ou encore de partager un moment sur scène. Sur la scène électro française, j’adore les lives proposés par des artistes comme Mome, Petit Biscuit, FKJ, Fakear, Feder, Adrien Toma et Mosimann. Ces artistes sont tous d’excellents producteurs, et arrivent aussi à amener une dimension live à leurs morceaux avec des instruments sur scène.

Quel conseil donnerais-tu à un jeune musicien qui souhaite en faire son métier ?

Je lui conseillerais tout d’abord de vivre sa passion à 300%. Avant de prendre conscience que la musique peut devenir un réel job, il faut à mon avis passer par différentes expériences et surtout… jouer. Il ne faut pas avoir peur de se louper, même en direct, car on apprend beaucoup de ses erreurs. Le plus important pour moi est également de suivre son instinct et d’essayer de s’entourer des bonnes personnes.

Le temps vient de s’arrêter, tu peux choisir le moment qui a changé ta vie jusqu’à aujourd’hui ?

Cela peut paraître anecdotique mais je me souviendrais toujours de ma première batterie, amenée sous le sapin au moment de Noël… Mes parents avaient trouvé un prétexte pour que je sois absent de la maison, quelques jours avant Noël, pendant que la batterie était en train d’être livrée et installée chez moi ! Je ne m’y attendais vraiment pas à l’époque, la surprise avait bien été gardée jusqu’au bout… Je voyais cet instrument flambant neuf au fond de ma chambre, les baguettes encore intactes. Je m’imaginais déjà en train de jouer pendant des heures dessus. Et c’est ce qui arriva par la suite ! (Rires)

C’est le moment de partir sur Mars, tu emmènes quel disque avec toi dans l’espace ?

La Fête est Finie d’Orelsan. C’est mon grand coup de cœur de 2018, je connais l’album par cœur, les instrus et les textes sont vraiment géniaux. La tournée de cet album est, elle aussi, excellente, avec Manu Dyens à la batterie, qui a d’ailleurs lui aussi un kit très atypique !

Pour finir, raconte-nous le moment le plus gênant, marrant ou inattendu de ta carrière ?

Le moment le plus inattendu est d’avoir parcouru le Clos Lucé, en compagnie du maître des lieux, Léonard de Vinci. Ce dernier m’a accompagné jusqu’à ma batterie pour me tendre mes baguettes sorties de son parchemin… Je vous invite à découvrir mon court métrage musico-historique “Dream of Drums” sur YouTube pour comprendre ce dont je parle….

Le mot de la fin d’Antoine

Pour finir, je voudrais profiter de cette interview pour remercier mes sponsors et partenaires avec qui j’ai le plaisir de collaborer depuis plusieurs années déjà : La Baguetterie, ProORCA, Cympad, StageWorks et StyleDrum !

Un grand merci à toi Antoine!

IMG_1909ANTOINE GARREL - BOOKING

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