MIDNIGHT PREFOU: une folk entre deux rives

Vous le savez sans doute désormais, mes goûts musicaux sont assez éclectiques parce qu’on a deux oreilles et qu’on peut aimer autant le rap que le jazz, la pop et la folk. Bon c’est vrai que j’aime de plus en plus la folk, cela dépend de mon humeur. Midnight Préfou est venu à moi via Groover comme pour beaucoup des artistes que je découvre. J’ai écouté un premier titre « The island » issu de leur album « Bubulle is dead », en hommage à leur regretté poisson rouge. Et rien que dans leur accroche complètement décalée, j’ai été séduite avant même d’avoir appuyé sur Play, et quand en plus la musique est bonne et bien on peut dire que c’est gagné.

Deux marins de commerce, un chimiste et un médecin, une fille et trois garçons, qui se définissent comme « une bande de joyeux lurons hauts en couleurs malgré un taux de daltonisme assez élevés » voici Midnight Préfou, Clélia la chanteuse et violoncelliste, Clément, Martin et Arthur, guitariste, pianiste et chanteurs aussi. Ces quatre là se sont rencontrés au Havre, pendant leurs études à l’Ecole Nationale Supérieur Maritime, bah oui on est au Havre. Leur musique est un joyeux mélange entre folk anglaise et chanson française et une bonne dose d’humour décalé quand le sujet s’y prête comme dans leur titre « Pauvre con » dont le clip est un montage au vitriol de portraits des politiques qui nous entourent. Des passionnés de musique dont les influences vont de Cocoon à Stu Larsen, en passant par Thomas Fersen.

Ils mélangent français et anglais avec beaucoup de douceur, la voix de Clélia tout en délicatesse se promène avec sensibilité sur les jolis titres de leur nouvel EP « Wanderlust », trois chansons c’est peu et presque pas assez une fois qu’on est happé par l’univers poétique de Midnight Préfou. Wanderlust c’est le syndrome du voyageur et à n’en pas douter le voyage est le fil rouge qui inspire notamment Clélia et Martin. Cet EP a d’ailleurs été enregistré alors qu’ils s’apprêtaient à partir pour un an en Nouvelle-Zélande. C’est donc depuis le bout du monde que j’ai échangé la première fois avec Martin.

Le premier titre « Wanderlust » est une balade folk, une invitation au voyage entre banjo et harmonica. « Tauopathie » est un duo violoncelle et guitare mêlant la voix de Clélia à celle de Martin et enfin  » Monoamine Theory » composé durant un voyage en Birmanie, plus enlevé et plus pop.

Autant le premier album  » Bubulle is dead »avait été complètement auto produit et réalisé par leurs soins, autant ce dernier EP a été mixé et masterisé en studio, confirmant l’envie des Midnight Préfou de s’engager durablement dans la musique. En tout cas, ils m’ont plu et leur vision de la composition se résume bien dans cette phrase que je leur pique allègrement  » Pour créer nos chansons, nous essayons de trouver des associations de notes et d’accords qui ne rendent pas trop mal quand on les écoute, et puis nous saupoudrons des paroles dessus. Comme souvent dans la chanson française, parfois nos textes veulent faire passer un message, mais la majorité du temps ça n’a aucun sens  »

Vous l’aurez compris, l’humour fait partie de leur ADN et cela leur donne une fraîcheur qui donne envie d’en découvrir plus non?

Midnight Préfou

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