Voici un groupe né dans les années 70, 1975 pour être plus précise avec l’étiquette de rock progressif, français, fondé par Pat Wyrembski, bassiste et guitariste acoustique et Janusz Tokarz, aux claviers et chant que je ne connaissais absolument pas avant qu’un de mes anciens profs de conservatoire, Cédric Affre, batteur talentueux, ne m’appelle pour m’en parler et me dire qu’il avait participé à l’album sorti depuis. Je l’avoue, je suis super en retard sur cette review, mais je ne pouvais pas passer à côté de cette pépite.
J’ai une grande amitié pour Cédric Affre, son sens de la musicalité et du rythme. j’avais eu l’occasion d’apprécier son précédent projet « Soul Cage Trio » autour des chansons de Sting, réalisé par Yannick Robert, avec deux autres pointures du jazz, , Gilles Coquard et Cédric. Je n’avais donc aucun doute sur la qualité de l’album qu’il me proposait d’écouter.
Quelques mots pour vous situer un peu ce groupe, qualifié dans les années 70 par la presse étrangère, comme un des groupes français des plus inventifs des années 1970 dans la mouvance d’Ange, Camel, King Crimson, Pink Floyd ou Genesis. Ce qui n’est tout de même pas rien.
Orion fait parti de ces groupes de rock progressif qui malgré une carrière clairsemée, a su se renouveler et tenter de nouvelles expériences musicales, passant ainsi d’un rock prog à ce qu’ils qualifient eux-même de « New prog ».
Pour ce 5ème opus appelé « Virtual Human », Pat Wyrembski a fait appel à de nouveaux musiciens et a choisi de parler de nos sociétés du 21 ème siècle, en plongeant au cœur de nos vies numériques, de la robotisation à outrance, et de l’intelligence artificielle qui investit chaque jour davantage notre quotidien, avec en filigrane, la question essentielle de ce que nous voulons vraiment pour nos sociétés.

7 titres dont 5 en anglais et 2 en français, servis par la voix de Jérôme Nigou et la volonté de faire participer chaque musicien à la composition. Un esprit collaboratif qui donne un album mélangeant avec brio, jazz, funk, rock et soul avec une belle cohérence et une fluidité évidente. Les mélodies restent en tête créant un ‘ensemble doux, aérien voir atmosphérique avec ce qu’il faut de rock dans les guitares pour insuffler une énergie qui fait du bien. Les textes qu’ils soient en français ou en anglais sont bien écrits sans chercher la facilité. Les 7 titres m’ont plu car ce sont leurs différentes ambiances et le fil conducteur des mélodies qui vous embarque dans une balade groovy. Pour le line-up de cet album, Wyrembski et Tokarz sont restés à la production, à la réalisation et à la compo, laissant le champs libres aux musiciens, Jérôme Nigou, Pierre-Jean Horville à la guitare, Paul Cribaillet aux claviers et pianos, Eric Halter à la basse et mon ami Cédric Affre à la batterie.
Au final, un beau moment de musique que je vous invite à découvrir sur toutes les plateformes mais n’hésitez pas aussi à vous procurer le cd physique car il est accompagné d’un très joli livret, contenant photos et paroles, l’artwork a été réalisé par Michel Philippon et Pat Wyrembski a conçu la pochette.